FRANÇOIS
Les murs vont disparaître… On jette des murs à terre… pour en rebâtir d’autres, on remplace des murs par d’autres murs… On construit, on démolit, on reconstruit… sur des souvenirs… Y a quèqu’ chose qu’on peut pas démolir… qu’on pourra jamais effacer… Parce que c’est là… (il montre son cœur, son ventre). Ce qui s’est passé dans ce lieu, cet espace… ce carré de terre, nous appartient… Dans cent ans, deux cents ans, des hommes, des femmes vont s’retrouver ici… Jusqu’à temps que quelqu’un, en passant sa grand-rue, en pointant son doigt, dira… Là, c’tait le restaurant d’mon enfance… Là, c’était le Jean Coutu d’mon enfance, là c’était…