… Je l’cré même pas…
Le boss est mort…
Un homme dans force de l’âge…
Ç’a l’air qu’y est mort d’un coup.
Même que jusse jusse avant d’mourir,
Y était encore vivant.
Y s’chicanait avec sa femme,
Tout allait ben.
Pis d’un coup : FAKLOW !
Y est tombé mort.
Pis, quand la mort l’a pogné, les genoux y ont lâché.
Faque, y a voulu s’accrocher à la vie…
Mais, ètait déjà partie.
Ça fait réfléchir…
Ben, pus lui, là.
En plus, y a tombé su’ sa femme qui jouait du piano.
Ètait fâchée.
A dit : « Ôte-toé d’sus moé ! »
A y disait souvent ça : « Ôte-toé d’sus moé. »
Ben, comme y bougeait pas, a dit :
« Enwoye bouge, t’es quand même pas mort. »
C’est là que, y a faite signe que oui.
Paraît qu’a faite comme une crise, pis là, a hurlait…
Me d’mande qu’osse qu’a va faire.
Une femme pus d’mari, ça fait dur,
Y a pus parsonne pour y dire qu’ossé faire.
Pis moé, c’t’encore plus pire, parce que,
Un ouvrier pis son boss,
C’est comme un maître pis son chien :
Si le chien meurt, c’est pas grave,
Le maître s’en rachète un aut’,
Mais, si le maître meurt, le chien, lui, y est fini,
Y y reste jusse à mourir d’ennui…
Je l’cré même pas.
Le boss est mort…
Pensais pas que ç’arait pu tant m’infecter.
Chus comme tout ambazourdi…